Du 15 au 18 octobre 2024, le Cameroun a abrité un dialogue de haut niveau sur la recherche et l’innovation. Au terme des travaux, quelle est la tendance générale qui s’est dégagée ?
C’est déjà le lieu de se féliciter de pouvoir regrouper plus de 22 pays, près de 250 délégués experts et hauts fonctionnaires de compétences variées pour réfléchir ensemble pendant quatre jours. Vous imaginez qu’une si forte concentration de connaissances ne peut qu’aboutir à la taille de ce que nous attendons tous dans notre continent et spécifiquement en ce qui concerne l’Afrique de l’Est et l’Afrique centrale. La première chose que je voudrais dire est relative à la thématique qui porte sur la recherche et l’innovation, dans le but d’accélérer la diversification économique. Il a été rappelé à plusieurs reprises la fragilité de nos économies parce qu’elles sont faiblement diversifiées. Dans une dynamique portée par les Etats de la sous-région Afrique de l’Est et Afrique centrale, des propositions ont été faites pour renforcer premièrement le financement de la recherche et du développement. C’est la base de toute transformation structurelle et de toute démarche d’industrialisation. Deuxièmement : il faut mettre ensemble les Etats pour mutualiser les efforts et les initiatives et tirer avantage des ressources naturelles qui sont liées à l’économie bleue, des ressources naturelles qui proviennent de l’économie verte mais pour lesquelles l’utilisation doit être rationnelle, réfléchie et structurée. D’où l’importance de la recherche et de l’innovation.
Les propositions ont-elles été à la hauteur des attentes ?
Nous avons été honorés d’avoir ces réflexions qui ont permis d’aboutir à des propositions de groupes de travail qui vont poursuivre les discussions, mais surtout nous voulons penser que les démarches qui visent à diversifier et à intégrer davantage nos économies vont connaître une accélération, une implication beaucoup plus profonde et large des différents pays qui ont ensemble comme conviction l’importance de l’intégration régionale, d’un développement inclusif, d’une économie résiliente et une émergence endogène portée par les richesses de notre environnement et de notre sous-région. Autant de questions qui me semble-t-il, ont bénéficié de réponses appropriées. Autant de défis qui ont également connu des réponses structurelles et nous souhaitons dans la perspective des échanges qui auront lieu en 2025 au Gabon, continuer à renforcer ces liens, cette coopération, cette collaboration qui est le socle du développement inclusif voulu par le président de la République, S.E. Paul Biya du Cameroun, ses pairs de la sous-région Afrique centrale et bien au-delà de l’Afrique de l’Est qui partagent les mêmes objectifs et qui sont unis autour de l’Union africaine dont l’objectif ultime est l’atteinte de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine qui vise la prospérité dans la paix, bien évidemment l’opportunité qu’on doit offrir à chacune et chacun de nos concitoyens.